Matthieu 7, 6.12-14 le chemin qui conduit à la vie, ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent...
- Nicodème
- 26 juin 2018
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En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : "Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent."
Ce matin deux chemins s'ouvrent devant nous. Un grand et un petit.
Le grand, facile d'accès, nul besoin de le chercher, il s'ouvre devant nous et à chaque pas.
Le petit on ne le voit pas il est caché. Pour le trouver il faut le vouloir ! Il faut le chercher car il ne se dévoile que lorsque l'on décide de le chercher, il n'apparaît que lorsqu'on l'emprunte.
Le premier, le grand chemin est paradoxalement celui où nous nous perdons. Généralement les grandes voies, sont celles qui sont les plus fiables. Et bien là c'est le contraire..
Le petit est le chemin qui conduit à la vie mais mais il exige de notre part que nous nous mettions en mouvement pour le chercher.
Pourquoi sont-ils si peu nombreux ceux qui le trouvent. Peut-être parce qu'ils sont peu nombreux ceux qui le cherche vraiment... Soit, il ne savent pas l'enjeu de cette quête, soit personne ne leur à transmis l'enthousiasme et la joie nécessaire pour se mettre en route...
Le grand chemin, ce pourrait être le chemin de mon "ego", mon "moi d'abord, les autres ensuite". Je vous partage ces quelques mots d'un Carmes : "L'une des misères que nous traînons à longueur de vie, est que nous ramenons tout à nos désirs. De là viennent la plupart de nos tristesses : nous attendons tout des autres et nous leur en voulons de ne pas tout nous donner ; nous voudrions être reconnus, être estimés, être valorisés dans nos goûts ou nos choix ; nous voudrions que nos souffrances soient comprises, que nos peines soient perçues et nos préférences devancées ; bref, nous voudrions que notre vie occupe une place dans la vie des autres, nous désirons compter pour les autres et exister dans leur pensée. Et finalement tout est mesuré à partir de nous : les choses, les événements et les personnes deviennent autant de satellites de notre moi, et la joie nous fuit, car nous sommes prisonniers de nos désirs. Jésus, en une phrase toute simple, inverse tout le mouvement, et d'un seul coup tous les verbes deviennent actifs : non pas être servi, mais servir, et donner sa vie ; non pas être porté, mais porter le fardeau du frère ; non pas être compris, mais comprendre ; non pas d'abord être rejoint, mais d'abord se mettre en route vers l'autre ; non pas être aimé à tout prix, mais aimer quoi qu'il en coûte. Tout devient actif, parce que Dieu lui-même est sans cesse à l'actif.." Le petit chemin est donc le chemin du "don de soi". "Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi". Ce chemin il se choisit, il se prend une fois qu'on a compris l'enjeu, de marcher avec Dieu vers les autres et pour les autres dans le respect des "trésors cachés" que chacun porte.
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