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Matthieu 25, 14-30

  • Photo du rédacteur: Nicodème
    Nicodème
  • 1 sept. 2018
  • 3 min de lecture

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : " Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” 


Une autre parabole nous est offerte aujourd'hui. Elle pointe nos responsabilités. Nous en avons tous, chacune, chacun selon nos capacités. Et les figures des serviteurs nous aident à repérer ce qui en nous est de l'ordre de l'audace et du risque ou bien de la peur qui se transforme en paresse. 

En réalité il me semble que tout est question de confiance encore une fois. Le maître avant de s'absenter, reparti tous ses biens entre les trois serviteurs. Tout est entre leur mains, à chacun selon sa capacité. Le talent correspondait à environ 900€ donc même celui qui n'en n'a qu'un à entre les mains une grosse somme à faire fructifier. 

Ce qui me frappe ce matin, c'est que dès qu'ils reçoivent l'argent, il y a un empressement qui se vit, mais qui n'est pas forcément positif pour tous. Les deux premiers prennent apparemment à cœur leur nouvelle mission et s'empressent de faire fructifier leur talent. La créativité motive leurs actes parce qu'ils sont heureux de le faire et apparemment aiment bien leur maître. Le troisième à peur et la peur paralyse tout son dynamisme créatif. Il préfère enfouir son talent plutôt que de prendre le risque de le perdre.. Il a une image faussée du maître, qu'il craint dans le mauvais sans du terme et du coup cette peur lui coupe les ailes et le rend paresseux !

Il arrive parfois que nous soyons soit l'un, soit l'autre de ses serviteurs. Ils sont l'image d'attitudes qui nous habitent réellement. Parfois, nous sommes dans le dynamisme de la confiance et nous faisons fructifier les dons reçus au cœur de nos relations. Et d'autre fois, nous sommes aussi dans la peur et enfouissons tout les biens reçus au fond de notre jardin intérieur bien en sécurité, mais malheureusement,rien ne se passe. 

Seigneur en ce début d'année où beaucoup de nouveautés vont se présenter à nous, beaucoup de nouvelles rencontres, de nouveaux projets, de nouvelles initiatives, apprend-nous à rester ouvert et à répondre avec un empressement joyeux à la dynamique du service des autres. Et quand nous serons sur la pente de la peur et de la paresse, apprend-nous à nous reprendre en mains et à retrouver le dynamisme évangélique qui est chemin de Joie.

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