Matthieu 6, 25-32
- Nicodème
- 28 sept. 2018
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25 C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? 26 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? 27 Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? 28 Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. 29 Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. 30 Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? 31 Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” 32 Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Dépose tes soucis
Aujourd’hui, nous tendons l’oreille parce que la leçon est importante : ne vous faites pas de souci pour la nourriture et les vêtements. Prenez soin de ce qui est important : la vie et le corps. Au fond, c’est la sobriété heureuse : être ramené à l’essentiel ! On le sait, augmenter les désirs c’est augmenter les besoins. Et c’est finalement accroître la frustration. Devant la Parole de Jésus, nous pensons aussi à ceux qui n’ont pas le nécessaire. Nous sommes invités à une solidarité effective qui ne se paye pas de mots. Enfin, dans le contexte actuel, ce texte nous convoque à une gestion responsable des ressources de notre planète. Jésus rappelle l’essentiel : des besoins ajustés, le partage et le respect de l’environnement. Un message très pertinent. Finalement, Jésus ne nous inviterait-il pas tout simplement à un décentrement de nous-mêmes ? Mais revenons au mont des Béatitudes, imaginons la scène. Quand Jésus s’adresse à cette foule, ce n’est pas celle de l’hyperconsommation d’un samedi après-midi au supermarché. Au contraire, regardez cette foule de pauvres, de petits, de curieux, qui sont venus écouter Jésus. Leurs vies sont très différentes des nôtres ; mais, comme nous, ils ont des soucis. Et Jésus le sait bien, il les connaît. Dans ce discours inaugural, Jésus leur donne une réponse : « Cherchez-moi. Je suis venu chez vous, en moi vous avez tout. Jetez vos soucis en moi ! »
Ne vous faites pas tant de soucis, nous dit Jésus ce matin..
Cette Parole résonne fortement en nous en cette période de rentrée où toutes les activités professionnelles et culturelle ont repris. Jésus nous invite à regarder, vivre et appréhender les évènements mais aussi les besoins vitaux, sans inquiétude aucune.. Prendre de la hauteur pour ne pas garder le nez dans le guidon de ce qui est secondaire, mais au contraire, entrer de plus en plus dans une démarche de confiance.
Jésus, en quelque sorte, balise notre quête afin qu'elle ne se limite à ce qui est secondaires tels que la nourriture ou les vêtements, mais puisse aller bien au-delà !
C'est au delà du secondaire qu'il nous attend pour nous ouvrir Le Chemin vers l'Essentiel. Un Chemin qui se dévoile à nous à travers la beauté de chaque être, de chaque personne que nous rencontrerons. Tout ce que nous serons amener à vivre aujourd'hui en Dieu, va prendre une autre couleur et une autre dimension, une autre profondeur.
Alors ne soyons pas étonnés si, de cette recommandation de Jésus à ne pas nous faire de soucis, puisse naître assez rapidement dans notre vie ce petit bout d'Essentiel et d'Infini qui va bouger et retourner quelque chose en nous... Ne soyons pas étonnés non plus, si toutes les rencontres d'aujourd'hui s'en trouveront aussi changées, renouvelées, embellies, juste parce que Dieu aura affiné notre regard et notre manière d'être présents ici et maintenant...
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