Jean 6, 16-21
- Nicodème
- 14 avr. 2018
- 3 min de lecture

Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.
Seigneur je perçois dans ta Parole d'aujourd'hui un écho de Ta Résurrection. Une phrase en particulier m'interpelle ce matin. "Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient." C'est comme si, au cœur de la tempête, ce qu'ils perçoivent de Ta Personne, n'était à la fois qu'en parti accessible à leur vu, mais en même temps suffisamment accessible pour les retourner profondément... En une fraction de seconde, ils passent par plusieurs émotions : l'entonnement, la peur, l'éblouissement, la joie... Au moment précis, où ils désirent te faire monter, peut-être se rapprocher de toi, la barque touche terre, arrive à destination et tout redevient "normal". Il y a un espace-temps qui se réduit considérablement en quelques secondes. Cela me frappe beaucoup ce matin. Lorsque nous nous approchons du ressuscité, le temps et l'espace se réduisent sans pour autant nous déraciner de notre condition humaine. C'est ce qui est profondément déstabilisant pour nous. Très vite nous sommes les pieds sur terre mais pendant une demi-fraction de seconde, un pied à touché un bout de ciel. Seigneur cette expérience de ta Présence autre est de ton initiative. Elle traverse si souvent nos vies, particulièrement quand nous sommes dans l'agitation, les vents violents et les tempêtes... Ta Présence se fait toujours reconnaître car elle traverse tout notre être, mais simultanément elle disparaît pour nous ouvrir un chemin Confiance. Elle disparaît oui, mais elle laisse des traces... Le "ne me retiens pas" que tu dis à Marie, le matin de Pâques est du même ordre.. Tu l'aide à s'ajuster à Toi dans une relation nouvelle, qui est sur un autre niveau. Nous faisons tous ce chemin à un moment ou un autre si nous n'avons pas peur du vide que cela peut provoquer en nous. Un vide qui n'est pas vide, puisqu'il permet La Rencontre et nous mets en route... Autre parallèle pourrait être la rencontre avec les disciples d'Emmaüs, où au moment de la fraction du pain, ils te reconnaissent et tu disparais à leur yeux... Là encore ils sont subjugués et renversés en une toute petite fraction de seconde et, non seulement cela donne sens à toutes les paroles échangées durant le voyage, mais ils repartent tout joyeux annoncer la nouvelle aux autres... Tu traverses chacune de nos existences Seigneur de manière unique. La rencontre que tu auras avec l'un, ne sera pas la même que la rencontre avec un autre. Parce que le chemin de chacun est unique. Je me prend à rêver parfois, et je me dis que si tous les hommes de la terre se mettaient tous ensemble, chacun dans sa culture, dans sa sensibilité, un bref instant, à l'écoute du Ressuscité, à l'écoute de cette Énergie de Vie qui les traverse sans cesse, alors je pense qu' il y aurait une réelle révolution sur notre planète !
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