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Jean 3, 31-36

  • Photo du rédacteur: Nicodème
    Nicodème
  • 3 mars 2018
  • 4 min de lecture


En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »


Ce matin je me heurte à la traduction liturgique… Heureusement que Chouraqui vient à mon secours ! En comparant cette traduction avec Chouraqui je constate aussi des différences qui peuvent changer le sens des phrases. 

Par exemple : " Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous" Chouraqui dit : Qui vient d'en-haut est au-dessus de tout" ce qui est un peu différent. 

Être au dessus de "tous" donne une impression de quelqu'un de supérieur aux hommes, mais on a l'impression que cela nous est imposé d'en-haut. Alors que au dessus de "tout" cela se rapproche plus de l'identité de Dieu, "le Seigneur du ciel et de la terre » Celui qui est au dessus de toute sa création. C'est la même chose en soi, mais l’intonation n’est pas la même il me semble...


"Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai." là encore en comparant la traduction, il me semble que Chouraqui est nettement plus pertinent et profond !

"Qui reçoit son témoignage, scelle de son sceau qu'Elohîm est vérité" 

"Scelle de son sceau" est beaucoup plus fort que certifie ! Sceller de son sceau c'est s'impliquer personnellement dans la réponse à donner et le signifier par un geste unique, qui nous appartient, que nous seul pouvons poser. Ce qui est sceller est sceller.  C'est de l'ordre du durable et de la plus haute importance. Recevoir le témoignage de Jésus c’est de cet ordre là ! C’est accepter cette alliance avec Dieu qui a déjà fait alliance avec nous. La portée de cet acte de foi va très loin, c’est la parole donnée qui ne se reprend pas.

 

« Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. » La encore, objection votre honneur ! 

Chouraqui dit : " oui c'est celui qu'Elohîm envoie, il parle des dires d'Elohîm ; oui sans mesure il donne le Souffle.” 

Je ne remet pas en cause le fait que Jésus soit rempli du Souffle, c’est une évidence,  mais dans la phrase de Chouraqui il semble que ce soit Jésus qui donne le Souffle et qu’il le donne sans mesure ! C'est un renversement de situation. Celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu reçoit le Souffle sans mesure ! Adhérer à Jésus, nous permet de recevoir Le Souffle immédiatement et sans mesure ! C’est magnifique ! Jésus non seulement nous montre Le Chemin, mais en plus il nous donne Le Souffle “sans mesure”  pour le vivre. Cela me semble tellement plus dynamique et ouvert sur l’Avenir. Dieu est tout sauf un Dieu qui se replie sur Lui-même ! Il n'existe que pour se donner pleinement, et le moyen de se donner c’est Son Souffle de vie qu’il nous donne sans mesure !

Enfin c'est ainsi que j'essaie de comprendre ce passage… 

Et puis cette phrase finale : "celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui."

Chouraqui dit ceci : "qui refuse d'adhérer au fils ne voit pas la vie, mais la brûlure d'Elohîm demeure en lui."

Déjà ce qui me surprend, c'est le présent employé. "ne voit pas la vie" c'est immédiat, ce n'est pas demain ou après-demain, c'est tout de suite. Adhérer, croire est lié à "voir la vie", "voir le jour", naître, tout de suite. 

Quand à la traduction du mot colère, en brûlure, c'est pas tout à fait la même résonance ! La colère de Dieu, semble être quelque chose d'extérieur à moi, qui me tombe dessus ! Dieu manifeste son désaccord en se mettant en colère ! Cela sonne faux ...

Or la brûlure, c'est quelque chose de plus intérieur il me semble. "La brûlure de Dieu demeure en lui", Il brûle d'amour de nous rejoindre mais ne force pas la porte. Si nous refusons d’adhérer à son Fils, il respecte ce choix et demeure tout de même en nous, en “brulant d’Amour” et espérant qu’un jour on lui ouvrira et que nous accueillerons pleinement cet Amour.  Celui qui brûle, ce n'est pas nous, c'est Dieu. C'est lui qui en nous, brûle d'amour de nous rejoindre.

C'est pas tout à fait la même chose en fait ! Du coup le mot “brulure” me semble être la bonne intonation, pour comprendre que cet Amour du Père est infini et ne demande qu’à se donner à l’infini et à chaque instant.


Viens Saint Esprit...

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