Marc 12, 13-17

En ce temps-là, on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, et ceux-ci vinrent lui dire : " Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? " Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : " Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. " Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : " Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César ", répondent-ils. Jésus leur dit : " Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet.

Cette question fait partie d'une série de questions que différents groupes vont poser à Jésus pour le piéger. Il y a celle de ce matin sur l'impôt, puis viendra celle sur la résurrection (Marc 12 18-27), et enfin celle sur le premier commandement (Marc 12 28-34) J'aime la conclusion de cette ensemble de questions :

"Et personne n'osait plus l'interroger!".

Leur intention était faussée dès le départ, du coup ils se sont trouvés piégés eux-mêmes dans leur fermeture.. Je suis frappée par ce qu'ils disent juste avant de poser leur question : "Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité." Tu es toujours dans la Vérité.. Tu es La Vérité. Tu ne te laisses pas influencer... Tu es libre. Tu ne considères pas les gens selon l'apparence... Tu scrutes les cœurs et les âmes. Tu enseignes selon la vérité de Dieu... Tu enseignes selon ce que tu as reçu par plus grand que toi, Ton Père. Merveilleuse description de qui est Jésus. Ce pourrait être une si belle profession de foi ! Malheureusement,  ils n'y croient pas ! Du coup, même si les phrases sont justes et belles, s'il n'y a pas le cœur et la confiance, elles sonnent creux... "pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve." j'entend dans cette question de Jésus, de la peine, du regret même, de se trouver face à des cœurs si durs, si fermés, si sûrs d'eux-mêmes.. La réponse de Jésus, reste une réponse ouverte, qui leur donne encore et encore la possibilité de se relever, de se retourner, de s'interroger sainement, sans arrière pensées,  non pas pour tendre un piège mais pour grandir dans la confiance. "Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". Invitation à passer sur un autre plan..

Passer de l'impôt dû à César, à celui de l'engagement total de la personne envers Dieu.

Payer l'impôt c'est une chose et se donner à Dieu c'est autre chose. Cette réponse de Jésus les laisse dans un grand étonnement... Ils sont tellement stupéfaits d'une telle réponse ! Si seulement ils se laissaient toucher de l'intérieur, ne serait-ce qu'un tout petit peu, alors tout pourrait basculer....