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Marc 10, 13-16 Laissez venir à moi les enfants...

  • Photo du rédacteur: Nicodème
    Nicodème
  • 26 mai 2018
  • 3 min de lecture

En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.


Ce matin, je me suis arrêtée sur la première phrase de cet évangile.

« des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux »

Ce sont « des gens » qui présentent des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains.. On ne sait pas trop qui ils sont ces gens ? On ne sait pas si ce sont les parents, des amis ? Cela veut peux-être pour nous dire que n’importe qui peut être pour l'autre cet accompagnateur, ce guide qui nous conduit vers le Christ.

Et puis il y cette phrase de Jésus :

« Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.

Ressemblance dans cette capacité de se laisser guider, accompagner, par « des gens », qui peuvent être n’importe qui du moment que l'on croit qu'un chemin est possible vers Dieu avec l'autre mon frère.

Ressemblance dans la manière de "voir" autrement les personnes, de faire confiance spontanément, d'être aussi d'une certaine manière en position de vulnérabilité.

Ressemblance enfin dans une ouverture et une curiosité sans relâche qui leur permet d'être à l'affut de nouvelles découvertes.

Il y a un proverbe Chinois qui dit ceci : "Si tu te trouves réuni avec deux personnes, sache que l'une d'elle peut être ton maître". C’est tellement juste ! On pourrait même dire, "si tu trouves réuni avec deux enfants, sache que l'un d'eux peut-être ton maître."


J’aime relire ce passage du livre d’André Louf, où il cite Dorothée de Gaza à propos de l’accompagnement spirituel :

"Un père du désert demande à un autre père : Pourquoi les moines d'aujourd'hui n'ont plus de paroles à donner ?"(En clair : pourquoi n'y a-t-il plus de bons pères spirituels aujourd'hui ?).

Réponse : Parce que les fils ne savent plus écouter. La qualité de la recherche et de l'écoute finit par susciter l'accompagnement. C'est la réponse que Dorothée de Gaza donnait à des moines qui se plaignaient de ne pas trouver le père spirituel si longtemps recherché, capable de révéler la volonté de Dieu. Après quoi, on pourrait, à la rigueur, s'adresser à n'importe qui, même à un tout petit enfant. Car Dieu mettrait ses propres paroles dans la bouche du petit enfant, pour exaucer la foi de celui qui cherche sincèrement. Au contraire, même si on s'adressait à un prophète, mais sans une foi suffisante, Dieu mettrait plutôt un esprit d'erreur dans la bouche du prophète, pour tromper celui qui n'est pas réellement disposé à entendre." (Dorothée de Gaza, Instructions, V, 68)

Encore une fois, ce n'est pas le savoir, ni l'expérience, ni la compétence de l'accompagnateur qui comptent, mais bien plutôt la disponibilité profonde de celui qui demande." *

*In "La grâce peut davantage, l'accompagnement spirituel, André Louf - éd. DDB

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